jeudi 20 octobre 2016

5 choses à savoir quand on veut vivre avec un chien

La culture populaire est une culture dont "la principale caractéristique est d'être produite et appréciée par le plus grand nombre".
Nous avons une culture populaire canine bien ancrée, portée par un incroyable nombre de prescripteurs, soutenue par des biais médiatiques, initiée par les fantasmes de notre enfance.
Ce sentiment de connaître le chien nous pousse à nous lancer dans l'aventure de la vie commune humain-canin sans plus de recherche que celle parfois de la race. Pourtant le nombre d'abandons par an en France, dont nous avons encore explosé le record cette année, prouve bien le contraire. Parce que si une proportion de ces abandons sont indéniablement le fait d'irresponsables finis, voire de tortionnaires ou d'enfoirés (appelons un chat, un chat ahah), une autre liée aux départs de leur propriétaire pour des maisons de vie, des hôpitaux, ou une autre dimension, la plus grosse partie est quand même le fait de gens ayant adoptés leur chien dans une démarche tout à fait sincère... Et qui sont tombés des nues. Ils n'avaient tout simplement pas envisagé que ça se passerait comme ça.

Voici donc 5 choses à savoir avant d'adopter un chien.

Parlons d'abord de la question des ressources. 

-Une tirelire-chien est à prévoir
Autant commencer par le sujet qui fâche.
Un chien ne coûte pas forcément cher, que ce soit à l'acquisition ou à l'entretien. Linux venant de refuge (190€), étant un petit gabarit (40€/mois de miam) et en parfaite santé (80€ de véto annuel à tout casser), on ne peut pas dire qu'il me ruine..
Flappy c'est une autre histoire pour à peu près chacun des postes.
L'idée n'est pas de dire que seuls les gens aisés devraient avoir un chien, l'idée est que l'aspect financier ne doit pas être un frein au bien être du chien. Que ce soit pour des frais vétérinaires, l'appel à un spécialiste du comportement, une alimentation de qualité ou des aménagements de l'environnement, si cela doit être fait, cela doit être fait. Il faut donc prévoir en conséquence. 
Pour l'aspect véto, je ne saurais pas dire si les mutuelles valent la peine, c'est une piste à étudier, malheureusement la sécu pour chien, ça n'existe pas (et quand on voit le prix d'une IRM, on est bien heureux que ça existe pour nous autres bipèdes).


-Avoir un chien, c'est chronophage
Joël Dehasse indique dans son livre "Changer le comportement de mon chien en 7 jours" qu'un chien a besoin, en moyenne, de 5 heures d'activités par jour. Si c'est possible d'en couvrir une partie avec des activités autonomes (flair, mastication, jouets, observation etc), il aura besoin de vous pour au moins la moitié de ce temps.
A l'instant T, là, celui où vous envisagez de prendre un chien, vous n'avez très certainement pas 2h30 de libres par jour. Il faudra donc libérer ce temps, et comme malheureusement on ne réduit pas le temps de travail à la carte, que les corvées sont incompréhensibles à partir d'un certain point, c'est votre temps de loisir qu'il va falloir transformer.
Remplacer la télé du retour du boulot par une balade, les brunchs par des escapades en forêt, les 4 reports du réveil par une sortie bien trop matinale. Selon votre profil ça vous sera plus ou moins difficile. Si vos habitudes du week end sont de faire des randonnées dans le Vercors, il vous sera bien plus facile d'intégrer un chien à votre train train, que si votre plaisir c'est de passer vos journées en ville, entre musées et cafés. Ce qui ne veut pas dire que vous n'aimeriez pas votre chien. Simplement, si nous pouvons tous changer, nous ne pouvons pas nous transformer du tout au tout en claquant des doigts, nous ne pouvons pas rayer nos envies,nos besoins, les choses qui nous animent chaque jour parce qu'une boule de poils a débarqué (enfin parce que nous avons amené une boule de poils). Notre marge de manœuvre est limitée.
Un chien qui n'a pas assez d'activités va soit, s'occuper par lui même, peu importe le désagrément que cela pourrait vous causer, soit développer des troubles du comportement, soit plonger dans l'apathie ou la dépression (le mieux pour vous, mais le pire pour lui, car c'est généralement les cas pour lesquels on agit le moins).

Une fois n'est pas coutume, enchainons avec logique. Vous avez noté, dans mes substitutions de loisirs, j'ai uniquement parlé de sorties? Ce n'est pas pour rien.

- Le chien est un explorateur
Tous les animaux de compagnie ont besoin de temps ( plus ou moins), tous les animaux de compagnie nécessitent un engagement financier (plus ou moins), mais si il y a bien une chose , une contrainte - ou un plaisir, c'est vous qui voyez - propre au chien, c'est la balade. La balade, c'est un peu le graal du chien: activité physique, interactions sociales (possiblement), exploration (impératif incontournable), autonomie ( ça c'est pas facile pour nous), le jackpot en somme. Ce n'est pas une option chez lui, il est fait pour ça, et sans ça, il peut devenir frappa-dingue (plus ou moins). Et quand on parle de sortir, on ne parle pas de 2 fois 15min, mais bien d'au moins 1 heure par jour. 
Si la perspective de sortir le chien chaque jour, peu importe le temps, peu importe son niveau d'éducation (si il tire, c'est votre problème pas le sien), peu importe votre journée, représente un obstacle pour vous, c'est le moment de faire demi tour.


Les deux derniers points enfin, traitent de la logique du chien, dans le but de vous aider à faire le tri parmi tout ce que vous pouvez lire, sur internet ou dans les bouquins, dans tout ce que vos multiples prescripteurs pourraient vous dire, dans le florilège des professionnels du chien.

- Le chien est un opportuniste.
Basiquement, il y a 2 paradigmes sur le mode de fonctionnement du chien dans notre société d'humains: le chien est un animal hiérarchique (sous entendu qui pourrait tenter de vous dominer) -  le chien est un animal opportuniste.
Dans le modèle hiérarchique, les comportements du chien sont analysés comme une tactique d’ascension sociale. Un chien qui dort sur le canapé, tire sur sa laisse, grogne lorsqu'on s'approche de sa gamelle, est un chien dominant. Il en résulte une éducation basée sur la punition/privation/contrainte (dans des degrés variables mais dans une démarche équivalente), afin de réassoir notre statut de chef vis à vis du chien. C'est un modèle qui est dépassé depuis longtemps, preuves scientifiques à l'appui, la hiérarchique inter spécifique n'existant pas, et le chien n'étant jamais simplement dominé/dominant.
Si on voit le chien comme un opportuniste, ce qu'il est, ses comportements prennent une toute autre signification. Le chien qui dort sur le canapé le fait parce que c'est confortable, le chien qui tire sur la laisse veut atteindre une super odeur, le chien qui grogne lorsqu'on approche de sa gamelle veut protéger sa nourriture. Parce que finalement, il ne cherche que 2 choses: obtenir ce qui lui provoque du plaisir et éviter ce qui lui provoque du déplaisir. En partant de ce schéma là, tous les comportements de nos chiens sont explicables à partir d'une analyse coût/bénéfice. Ils ne sont jamais là pour nous causer du tort à nous, mais toujours pour lui apporter/éviter quelque chose à lui.




-Le renforcement positif est efficace pour enseigner un comportement à un chien.
En se basant sur le point précédent, on peut en déduire qu'il y a 4 façons possibles de modeler le comportement de nos chiens.
 
Renforcement – Amplifie le comportement
Punition -  Diminue le comportement
Renforcement positif

Par ajout de quelque chose d’agréable

Ex : Le chien s’assoit, il obtient une friandise
Renforcement négatif

Par retrait de quelque chose de désagréable

Ex : On exerce une pression sur la croupe du chien qu’on supprime lorsqu’il s’assoit.
Punition positive

Par ajout de quelque chose de désagréable

Ex : Le chien nous saute dessus pour jouer, nous lui donnons une tape.
Punition négative

Par retrait de quelque chose d’agréable

Ex : le chien nous saute dessus pour jouer, nous nous éloignons.

Les punitions n'enseignent rien, elles disent au chien que ce comportement n'est pas souhaitable, mais pas quel comportement adopter.
Le renforcement positif fait appel à la nature du chien dans l'enseignement d'un nouveau comportement, il est donc très efficace, et simple à mettre en pratique en plus.
Vous n'avez donc pas besoin d'entrer en conflit avec votre chien. Vous n'y avez d'ailleurs pas d'intérêt, la confrontation fera de vous une source de stress pour votre chien, et très logiquement il fuira les interactions avec vous (vous vous souvenez? Eviter l'inconfort => éviter le stress), ce qui - entre autres choses - ne vous aidera pas à vous faire obéir. Ce qui est pourtant le but initial de l'éducation.
La super nouvelle là dedans, c'est que l'éducation d'un chien est accessible à tous, et avec tous les chiens. Puisque vous êtes dans une démarche coopérative, vous n'avez pas besoin de le maîtriser physiquement, d'avoir le dessus sur lui. J'ai déjà vu de tout jeunes enfants enseigner le assis à des dobermans ou des bergers allemands. 


Comme souvent quand je me relis, je me trouve un rien moralisatrice. Peut être à cause de ma façon d'écrire, surement parce qu'il est sujet ici de remettre du rationnel dans un acte qui est la plupart du temps émotionnel.
Lorsqu'on prend un animal de compagnie quel qu'il soit, c'est avant tout pour répondre à une envie. C'est un désir qu'on a d'ajouter un individu dans notre quotidien et dans notre projet, cela le rend plus doux. C'est triste de gâcher cette belle histoire fantasmée parce que nous n'avons pas anticipé l'investissement que cela nous demanderait (en temps comme potentiellement en argent), parce que nous n'avons pas choisi le bon compagnon ( rat, lapin, chat, furet, cochon d'inde etc, il existe une multitudes d'espèces de compagnie - et aucun foyer ne convient à toutes), ou parce que nous avons été mal orienté/ conseillé.
C'est triste également, et même plus, pour ce chien qui n'a rien demandé à part mener une vie sympa de chien sympa.
Triste de compliquer 2 existences (minimum) parce que nous avons été berné par notre culture populaire/ avons agit sur un coup de coeur.

Il s'agit d'une vie commune de 10 ou 15ans avec un être dont VOUS avez la responsabilité, dont vous devez combler les besoins physiologiques et physiques (car il ne peut pour ainsi dire rien faire sans vous), pour laquelle vous vous engagez.


Hélène Monty



jeudi 6 octobre 2016

Un esprit sain dans un corps sain

Un esprit sain dans un corps sain... C'est bien ce que l'on nous argumente pour nous inciter à une pratique sportive non? Dans l'absolu, cet adage devrait aussi s'appliquer à nos chiens. Sauf que, comme à peu près à chaque fois que nous humains, nous nous en mêlons, c'est à mettre au conditionnellement.

Je ne vais pas parler ici de la pratique de haut niveau. Elle est très certainement porteuse de ses propres dérives et problématiques mais je ne les connais pas. Il sera ici question des chiens qui pratiquent une activité sportive dite de loisir (ce qui n'exclue pas la compétition), ce qui concerne tout de même l'énorme majorité des pratiquants.

Offrir à un chien de compagnie une activité sportive, sur le papier c'est une bonne chose. Le problème majeur de nos chiens, c'est l'ennui. Le sport leur permet d'avoir une activité physique et mentale (plus ou moins de l'un et de l'autre, mais jamais uniquement de l'un ou de l'autre), de façon régulière, dans une interaction positive avec leur humain. Notre pratique est porteuse de 2 risques:
- C'est un loisir, nous ne voyons donc pas notre chien comme un athlète. Pourtant, quel que soit le niveau atteint, nous lui demandons de produire un effort physique, sous contrôle. Il devrait être préparé physiquement et psychologiquement à cela.
- C'est notre chien, notre compagnon. Difficile pour nous de concevoir qu'il puisse ne pas vouloir cette interaction avec nous, pas celle là, pas comme ça.

Assez palabré, rentrons dans le vif du sujet.

Un physique préparé.

Qu'est ce qu'on entend par préparation physique?

Il y a différents volés ici: la musculature et la proprioception.

Une bonne musculature permet certes d'augmenter les performances, mais aussi une meilleure capacité de récupération et un risque de blessures moindre.
Les courbatures, les crampes, la fatigue musculaire proviennent de l'accumulation de l'acide lactique ( conséquence de la production d'énergie nécessaire à l'effort) dans les muscles.
L'entrainement permet 2 choses:
- Une meilleure tolérance des muscles à l'acide lactique
- Une amélioration des capacités cardio respiratoires, et donc un meilleur traitement des déchets (Dont acide lactique)

En d'autres termes, plus votre chien est musclé, plus il est performant, plus il récupère vite et moins il souffre.

Cet été, j'ai fait un stage frisbee avec Linux. En arrivant là bas, je savais qu'il était en surpoids, c'était en cours de rectification.
Mais je ne soupçonnais absolument pas qu'il s'était autant demusclé! Le décès de Buddy, mon boulot, la maladie de Flappy, autant de facteurs qui nous ont mené là.
Résultat: il n'a pas touché un frisbee pendant un mois. Le temps de travailler le fonds.
  
Cette préparation est à coupler avec une deuxième qu'on appelle proprioception. La proprioception c'est : "l'ensemble des centres nerveux qui permettent, de façon consciente ou non, la perception de soi même, et particulier, la position et le tonus de ses membres " (Définition de Fregis).
En gros, c'est savoir où sont et que font les différentes parties du corps.
Chez le chien, les pattes avants supportent 65% du poids, son arrière main, c'est pas franchement quelque chose de concret pour lui. La proprioception permet de travailler là dessus, et elle améliore également la stabilité des articulations.
 Là encore cela joue sur la performance parce qu'il fera peu de barres en agility par exemple, parce qu'il saura qu'il faut lever les pattes arrières aussi, ou effectuer des tricks assez complexes dans une chorégraphie d'obérythmée, mais aussi et surtout, cela diminue le risque de blessure.
Il est beaucoup moins risqué de demander saut et réception à un chien qui maitrise parfaitement son corps.

La proprioception, on maitrise plutôt ici :)

Bien entendu le degré de préparation nécessaire ne sera pas le même suivant le sport que vous pratiquez, le pistage ça n'a rien à voir avec le frisbee en terme d'exigence physique, et en fonction de votre niveau. Mais dans tous les cas, la pratique du sport canin demande une préparation et un entretien.
Et puisqu'on parle de degré, vous déterminez le degré de préparation, mais il faudra aussi fixer celui de l'effort. Un chien qui est motivé par le frisbee ne va pas forcément s'arrêter de lui même. C'est à vous d'observer les signes et d'arrêter, afin d'éviter qu'il ne se blesse.
 Et pour continuer sur les histoires de blessures, courbatures et compagnie: l'échauffement et le retour au calme sont 2 impératifs. Je pense que toute personne ayant déjà assisté à un concours d'agility a déjà vu le coup du "Je te sors de ta caisse, on fait le parcours et tu y retournes". L'échauffement permet d'éviter déchirure, élongation et autres joyeusetés, le retour au calme l'accumulation d'acide lactique dans les muscles.

Gérer la frustration/ l'excitation.
Un des facteurs qui font que les sports canins sont parfois décriés, c'est l'excitation des chiens sur le terrain.
Pas si facile d'expliquer la différence entre motivation et excitation, la frontière peut être tenue. Pourtant c'est important de savoir rester au niveau de la motivation et de ne pas monter vers l'excitation. Un chien qui s'excite perd de ses auto contrôles et devient de fait potentiellement plus dangereux. Et accessoirement il est aussi moins capable de se concentrer et donc d'apprendre efficacement / exécuter correctement.
Pour essayer de rendre ça un peu plus clair je vais utiliser le graphique valence/éveil qui a été présenté par Charlotte Duranton et Eleonore Buffet au séminaire Dog Revolution. La joie (= motivation) et l'excitation sont 2 états positifs pour l'animal, mais le deuxième utilise plus d'énergie que l'autre. Les comportements sont plus exacerbés. Concrètement, un chien qui s'excite va aboyer, trépigner, sauter, prendre en gueule etc.
Pour exemple, quand je rentre chez moi après une journée de travail, Flappy vient me voir en remuant la queue. On ne s'est pas vu depuis un moment, je suis quelqu'un qu'il apprécie, il est motivé à avoir une interaction avec moi. Quand je vais le récupérer chez sa véto, son comportement est beaucoup plus expansif, beaucoup plus actif (il utilise beaucoup plus d'énergie), il saute, il aboie, il est excité de me revoir.
L'excitation est un état assez proche de la frustration et un rien risque de faire passer le chien de l'un à l'autre. Vous prenez une balle, votre chien est excité, il la veut, il tourne, aboie, vous ne la lancez pas, il entre en frustration.

Frustration/ excitation, ce sont 2 choses que le chien peut apprendre à gérer, que vous devez lui apprendre même. Même un chien qui ne pratique pas de sport doit faire ces apprentissages, mais c'est encore plus le cas pour un sportif. Il doit pouvoir attendre son tour calmement au bord du terrain, ne pas attraper le frisbee dans votre main, attendre le départ de la course etc. On en parle ici et ici.

A noter que pour un chien soit capable de gérer ses émotions, il faut qu'il est une vie équilibrée, que ses besoins soient respectés. Plus un événement est rare, plus il est marquant. Autrement dit, moins votre chien a de sources d'exercices, d'interaction avec vous, en dehors des séances de travail, plus il aura dû mal à se gérer durant celles ci. Un chien sportif est avant tout un chien.

En résumé, un chien qui pratique un sport a besoin d'avoir une condition physique adaptée, qui lui permette de vous suivre sans risquer de se blesser et sans se crever, et il faut veiller à ce le jeu reste une source de plaisir, d'expression pour lui et non pas un facteur de stress.
Emmener un chien sur un terrain de travail c'est beaucoup de travail préalable, ce qui m'amène à mon dernier point: la pratique précoce des chiens.

Comme toujours chez le chien, les promenades sont un indispensable pour atteindre nos objectifs.

Débuter un sport avec un chiot.

Je ne suis pas une grande spécialiste du "montage" des chiots, mais il y a des faits attachés à leur condition de bébé qu'il ne faut pas négliger lorsqu'on débute un sport avec un chiot.

- La gestion des émotions.
Les chiots sont en construction de leurs auto contrôles (" Capacité à gérer ses émotions face aux sollicitations de l'environnement" Fanny Walther - AREG). Une sur stimulation du chiot nuit à l'acquisition de ces auto contrôles.
Par ailleurs, il est important d'essayer au maximum de ne confronter le chiot qu'à des expériences positives qui seront son référentiel de base par la suite. Une mauvaise gestion de la bascule sur un adulte c'est une chose, sur un chiot s'en est une autre. Sans compter que le chiot passe par une période de peur entre ses 3 mois 1/2 - 4 mois et ses 7 mois environ.
- La construction
Durant la croissance sauts, torsions, les mauvaises réceptions, les contorsions en tout genre peuvent avoir de graves conséquences, parfois sans retour en arrière possible.
La croissance en longueur et hauteur est fini vers 5 mois pour les touts petits gabarits, 12 pour les grands et 10 pour les chiens d'une quinzaine de kilos. Un bon équilibre est lui acquis respectivement vers l'âge de 6, 12 et 8 mois.

L'idée n'est pas de diaboliser la préparation au sport des chiots mais d'alerter sur l'importance de faire très attention à ce que l'on fait, à ne pas vouloir aller trop vite, trop loin.

Et pour finir, parce que cela me tient à coeur, n'oubliez jamais de poser la question à votre chien.
J'ai lu récemment un article sur The Magic Clicker qui traitait de la motivation et du mantra "Motive le" sur les terrains.
Si votre chien manque d'entrain, demandez vous:
- L'environnement lui convient?
- Est ce que ma demande est accessible?
- Est ce que mon rythme de renforcement est bon, est ce que mon renforcateur est adapté?
Si la réponse à toutes ses questions est oui, alors il faut se poser des questions sur l'attrait du chien pour la discipline elle même.
Je ne pense pas que pratiquer un sport canin nécessite un gros conditionnement, que c'est contre nature d'une certaine façon. Les sports font appel aux instincts du chien, à des patrons moteurs. Par exemple j'ai certes conditionné Linux à avoir un intérêt pour le frisbee qui n'est pas un objet qui l'attire par nature, mais la poursuite et la prise en gueule sont des comportements ancrés chez lui, dont il a besoin et qu'il apprécie. Pour Flappy et la recherche d'objet c'est encore plus simple, je donne le départ mais rechercher quelque chose d'intéressant avec sa truffe, c'est tout ce qu'il y a de plus naturel pour un chien.
Mais si le sport fait appel à des instincts, à des comportements naturels, tous nos chiens n'ont pas les mêmes propensions et n'ont donc pas les mêmes inclinaisons naturelles pour toutes les activités.
Le sport canin doit avant tout rester un jeu, un moyen pour votre chien de combler ses besoins, et une interaction positive. Laissez le choisir.

Hélène Monty